La contamination liée aux activités humaines ne se limite pas aux seuls continents et océans. Malgré sa méconnaissance, l’espace y est largement soumis depuis les premiers lancements de satellites artificiels en 1957. Dès lors, plus de 4 600 lancements ont été réalisés, et on dénombre aujourd’hui environ 2 600 satellites qui gravitent autour de la Terre, soit une masse de 5 000 tonnes de matière. Parmi eux, seuls 800 satellites sont actuellement en service, permettant d’assurer diverses fonctions (observation terrestre ou spatiale, télécommunication, positionnement géographique…). Selon son activité, un satellite sera soit stationnaire (géostationnaire), soit en mouvement autour de la Terre ; les orbites sont comprises entre plusieurs centaines et plusieurs dizaines de milliers de kilomètres (35 786 km pour l’orbite géostationnaire, rotation en 23 heures, 56 minutes et 4 secondes). Les explosions en orbites, le vieillissement des instruments, et les impacts de corps extra-terrestres causent un nombre considérable de débris pouvant atteindre des vitesses importantes (plusieurs dizaines de kilomètres par seconde). La NASA surveille de façon régulière 13 000 objets de plus de 10 cm catalogués (satellites hors d’usage et fragments de satellites), et on estime à près de 200 000 objets de 1–10 cm, et 35 000 000 objets de 0,1–1 cm, chiffres qui ne cessent d’augmenter. Deux types de risque sont occasionnés par ces débris spatiaux. Le premier concerne les dommages occasionnés par abrasion et détérioration des satellites fonctionnels, générant de nouveaux débris. Le second apparaît lors de la chute d’un objet non totalement consumé lors de son entrée dans l’atmosphère, appelé risque au sol. Pour limiter ces risques, un comité international – Inter Agency Space Debris Coordination Committee (IADC) – a été créé en 1993 afin d’identifier, d’étudier et de limiter les impacts de ces débris spatiaux. Malheureusement, aucune solution financièrement faisable n’a encore été trouvée.